dimanche 29 mars 2009

"ils ne désarment pas"

le parcours de l'éducation fait l'ouverture du 19/20 de samedi soir.

pour ceux qui l'ont manqué, c'est là:


http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=b21a_1920&video_number=0

vendredi 27 mars 2009

"Base élèves" traîné devant l'ONU

LE MONDE | 27.03.09 | 15h08 • Mis à jour le 27.03.09 | 15h44

Ils ne sont plus qu'une poignée et pourtant ils résistent. Les opposants à Base élèves 1er degré, du nom du fichier informatisé et centralisé qui stocke les informations recueillies lors de l'inscription de chaque enfant dès l'école maternelle, ne désarment pas. Leur dernière "victoire" : la France sommée d'expliquer par écrit avant le 6 avril aux Nations unies, dans le cadre de la session du Comité des droits de l'enfant, "à quelle mission de service public servira le stockage au niveau national de données nominatives et indiquer les raisons pour lesquelles le droit d'opposition prévu par la loi ne s'applique pas à ce dispositif. Veuillez également informer le Comité (des droits de l'enfant de l'ONU) des conséquences éventuelles que pourrait entraîner le refus des parents de fournir les informations requises sur leurs enfants".

Réunis dans un Collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE), des parents d'élèves et des enseignants, relayés par la Ligue des droits de l'homme, contestent ce fichier depuis les premières expérimentations lancées en 2004. Ils ont d'ailleurs réussi à le dépouiller des attributs dont il était doté au départ. Mais continuent de se battre pour obtenir sa suppression. Les uns au tribunal - où les premières plaintes contre X... invoquant le non-respect de la loi Informatique et libertés ont été déposées mercredi 25 mars comme à Grenoble et à Millau - les autres dans les écoles autour des "désobéisseurs" qui, en refusant de renseigner la Base, font l'objet de sanctions et de retraits sur salaire. Un recours en annulation a également été déposé au Conseil d'Etat le 22 décembre 2008.


Quand, après des années de fiches cartonnées, le mammouth décide de basculer dans le tout-numérique, il ne se doutait pas que l'affaire soulèverait une telle indignation. Les collèges et les lycées sont dotés depuis 1995 d'un logiciel (Sconet) qui centralise des renseignements familiaux et scolaires sans que cela ait suscité la moindre vaguelette. L'école se révèle plus frondeuse.


Les collègues ont mis un certain temps à réagir parce que, au départ, Base élèves leur a été présenté comme une réponse à une de leurs revendications : disposer d'un logiciel équipé des mêmes fonctionnalités dans toutes les écoles", se souvient Gérard Courdert, délégué du Syndicat des instituteurs et professeurs d'école (Snuipp-FSU) de l'Ain. "En plus, pour beaucoup d'entre eux, l'ordinateur est souvent arrivé avec le logiciel lui-même", précise Pierre Devesa, directeur d'une école primaire dans le même département.

Le logiciel en question se révèle tout sauf anodin : pour la première fois, les écoles se voient tenues de remplir une base de données indiquant les nom, prénom, adresse de leurs élèves, mais aussi leur nationalité, l'année de leur arrivée en France, le suivi médical ou psychologique dont ils font l'objet, leur handicap éventuel.

Sans que le législateur y ait mis son nez, un fichier centralisé et précis voyait le jour, au moment même où, partout en France, des enseignants prenaient fait et cause en faveur de leurs élèves sans papiers et quand, peu de temps avant, l'idée d'un repérage précoce de la délinquance avait provoqué controverse et indignation.

Prenant acte de la fronde, le ministère plie mais ne cède pas, publiant un arrêté "portant création de Base élèves", en date du 20 octobre 2008, épuré des champs de la nationalité, du handicap, de l'absentéisme, etc. Le ministre, Xavier Darcos lui-même, avait estimé, en juin, que ce fichier était "profondément liberticide".

Revu et corrigé, Base élèves, qui contient une cinquantaine de renseignements, dote chaque enfant d'un identifiant national élève qui rejoint la Base nationale. Le tout est consultable en partie par la mairie, en totalité par l'inspection académique. Les parents ne peuvent s'y opposer. La plupart des enseignants cèdent sous la pression, quelques-uns résistent contre ce qu'ils jugent être une opération de fichage.

Pour l'éducation nationale, qui a beaucoup souffert de la grève administrative menée pendant des années par les directeurs d'école, il ne s'agit que d'un outil de bonne gestion. Base élèves a déjà permis de rectifier de "plusieurs milliers" l'effectif des enfants inscrits à l'école. Ramené à 6 millions, c'est peu, mais "un élève de plus ou de moins peut impliquer une fermeture ou une ouverture de classe", défend le ministère.

Mais pourquoi des fichiers nominatifs ? Ils peuvent être "utiles en cas de méningite ou de recherches d'enfants". Ou pour repérer les enfants sans papiers, s'inquiète le Collectif.

Pour ses détracteurs, ce fichier pourrait bien constituer aussi le socle du futur "casier" que risque de traîner derrière lui chaque enfant durant sa scolarité. "L'outil Base élèves est évolutif. La meilleure preuve, c'est qu'il a déjà fait l'objet d'une modification déclarée à la CNIL : elle consiste à pouvoir attribuer le nom d'un enseignant à chaque classe", argumente Christian Drevet, directeur d'une petite école de trois classes à Eydoche, dans l'Isère. Sachant que l'éducation nationale travaille à la mise en place d'"un livret scolaire électronique" qui contiendrait le résultat des évaluations individuelles et qu'un fichier national sur le retard scolaire est également en préparation, qu'est-ce qui interdira de connecter tous ces fichiers à travers l'identifiant de l'élève ?

Des parents s'insurgent, comme Vincent Fristot, de Grenoble, à l'origine du recours au Conseil d'Etat, choqué que ce fichier ait été imposé "sans débat démocratique, sans concertation". C'est comme si "on nous retirait notre autorité parentale", s'indigne Marylou Waligorsk, dans l'Aveyron. "N'importe quel distributeur est tenu de demander notre avis s'il veut constituer un fichier. Pas l'éducation nationale !", s'insurge Béatrice Koehler, dans l'Ain, qui juge choquant que "grands-parents, amis et nounous" se retrouvent aussi "fichés" à leur insu. Mais il est sans doute trop tard : 80 % des enfants sont déjà inscrits sur Base élèves.

Brigitte Perucca



jeudi 26 mars 2009

PARCOURS DE L’ÉDUCATION Samedi 28 mars 2009, à DIJON, Place de la Libération, à 16 heures,

les collectifs de défense de l'Ecole Publique de Châtillon, Chenôve, Dijon,Est-Dijon,Longvic, Quetigny ...vous appellent à participer,Samedi 28 mars 2009,DIJON,

Place de la Libération, à 16 heures,

au

PARCOURS DE L’ÉDUCATION

APPEL À UN DÉFILÉ DE PROTESTATION

Pour défendre les valeurs de l’Ecole Publique,
laïque, gratuite, égalitaire et émancipatrice

et exiger les moyens de son développement
de la Maternelle à l'Université !!!


Le ministre refuse de nous entendre


Le gouvernement persiste dans ses réformes visant à démolir l’éducation publique, laïque, gratuite et à supprimer des postes :
Remise en cause de l’accueil des enfants de 2 à 3 ans en maternelle, remise en cause des associations liées à l’Education, remise en cause des IUT, suppression de 2 heures d’enseignement par semaine en élémentaire, suppression des RASED, diminution dans les lycées du nombre d’heures d’enseignement, avenir de la recherche et de l’université publiques compromises, « réforme » de la formation des enseignants et suppression de leur formation professionnelle…

et la liste est loin d’être complète !!!Venez nous rejoindre avec vos gilets jaunes, vos sifflets, vos crécelles, vos tambourins, vos poussettes, vos banderoles, vos pancartes, vos autocollants et invitez la famille, les voisin(e)s, les cousin(e)s, les ami(e)s !A chaque niveau de l’enseignement public, des revendications et

1/ Maternelle : RDV à 16h00 place de la Libération, transformée en cour de récréation. Au coup de sifflet, tout le monde s'allonge ou s'immobilise ; une banderole est brandie, « SAUVONS LA MATERNELLE PUBLIQUE GRATUITE - NON AUX JARDINS D'EVEIL PAYANTS ». Puis au coup de sifflet, nous partons en farandole(s) vers la place suivante, en abandonnant la banderole. Et ainsi de suite…


2/ Primaire : Place François Rude où seront listées au mégaphone les réformes Darcos concernant l'école primaire. Tout le monde hue : « zéro, nul, hou...... ». Dépôt d’une autre banderole sur la fontaine.


3/ Collège-Lycée : Place Darcy


4/ Université : Retour place François Rude


5/ IUFM : Place de la Libération


C’EST DE L’AVENIR DE NOS ENFANTS DONT IL EST QUESTION !

PARLEZ-EN AUTOUR DE VOUS et mobilisez !!!

dimanche 22 mars 2009

conseil d'école du 20 Mars 2009

Avant le compte rendu officiel

Les points abordés :
périscolaire :

évaluations CM2 : .

parc informatique : le parc informatique va être entièrement renouvellé par la ville de Dijon, dans les semaines qui viennent.

extension du préau : la ville de Dijon a confirmé que le préau de primaire va être agrandi.

maison à l'entrée du SAS (ancienne maison de la concierge) : L'association des parents d'élèves de primaire "La buissonnière", et l'association des parents d'élèves de maternelles "Monts de vignes en fête" vont demander à la mairie de pouvoir disposer de cette maison pour leurs réunions, tant qu'une décision définitive ne sera pas prise. Cette maison sera incluse dans le projet de construction de logements en remplacement des baraquements qui ont été démontés.

anglais :

devoirs en cycle 3 :

sécurité SAS :

piscine : la classe de CE2 ira pour la première fois à la piscine ce mardi 24 Mars aux grésilles. toutes les

kermesse de fin d'année : Comme cela a déjà été dit, la kermesse aura bien lieu le vendredi 26/06 après la classe. Le concept est entièrement repensé et un plan d'occupation des espaces (scénique, de jeux, buvette et restauration) a été présenté

mercredi 18 mars 2009

l'AG de samedi 14 Mars à Montpellier

Un paragraphe résume parfaitement l'idéologie qui se dessine derrière les mesures rétrogrades qui vont se mettre en place.

Plus largement, nous pensons que ces "réformes" traduisent la volonté d'aggraver les inégalités sociales, avec d'un côté les « élites », et de l'autre, une grande majorité d'individus auxquels on aurait retiré toute capacité de discernement et de réflexion de manière à les mettre à la merci des « élites ».

Nous rejetons fermement ce projet de société fondamentalement contraire à la République et à la Démocratie. »

PLUS QUE JAMAIS, IL FAUT LUTTER, pour empêcher les minables apprentis sorciers qui veulent les mettre en place.

TOUS à la manifestation demain jeudi 19 Mars, à 14h30 place de la république. Pour ceux qui veulent se joindre aux collectifs de l'agglomération, rendez vous à l'angle de la rue Marceau et de la place de la république.

dimanche 15 mars 2009

les bienfaits de la concurrence

Crévindiou! Pour une fois qu'une bonne nouvelle se présente, j'ai bien failli la rater celle-là. Pour un peu je devais attendre un improbable entartage de nos têtes dirigeantes pour me marrer un coup. C'est vrai ça, à force de sinistrose ambiante, je n'ai pas capté tout de suite mais bon assez tourné autour du pot. Vous l'avez peut être lu dans la presse syndicale si vous êtes instit: les inspecteurs d'académies font pression sur les IEN pour qu'ils embellissent les résultats des évaluations de CM2.

Ben quoi? Ca vous fait pas marrer? Enfin!... De respectables et terrifiants inspecteurs d'académie choppés en flagrant délit de truandage comme de vulgaires directeurs d'EPEP. Ca vous éclate pas? Ben qu'est ce qu'il vous faut, parce que moi, je me délecte. Si si si! C'est comme dans les films, quand le méchant est victime des conséquences de ses vilénies. Quand Darcos Vador (Xavier si tu me lis, excuse-moi, c'est facile, je sais mais tu seras bientôt viré et avec le prochain je ne pourrai peut être plus faire de jeu de mot) inspire une telle peur à ses généraux qu'ils ne font que des conneries. Si vous avez la fibre plus orientale et mystique, c'est la dure loi du karma en pleine action! C'est beau, c'est grand et ça fait du bien!

Vous avez du mal à suivre? Ok, je me calme.

On ne cesse de nous chanter sur tous les tons que la concurrence, y a que ça de vrai. C'est moderne, c'est naturel. On nous serine que notre monde bien commercialisé est une jungle où seuls les plus forts, les plus adaptés ont le droit de survivre. Notre Consul de poche nous l'affirme: c'est la cupidité, le désir de dominer les autres et la peur qui rendront le monde meilleur. Notre Césarounnet présidentiel ne doutait pas qu'en mettant les écoles en concurrence, ces fainéants d'instits allaient enfin se bouger et travailler plus pour niquer le voisin et qu'accessoirement les résultats des enfants en seraient améliorés.

Le résultat, on le voit déjà, sans attendre la fin de la carte scolaire, sans attendre le salaire au mérite ou les EPEP: des inspecteurs qui tremblent d'être les derniers de la classe, des inspecteurs qui jubilent en secret en imaginant l'agonie prochaine de leurs concurrents malheureux, des inspecteurs qui mentent, qui trichent, prêts à tout pour être l'employé du mois. Des inspecteurs qui oublient qu'ils sont au service des enfants pour ne plus penser qu'à leur carrière. Des inspecteurs qui sans s'en rendre compte sabotent les plans de Darcos Vador en voulant sauver leur peau.

Et c'est à ça qu'on doit ressembler? Les instits exemplaires qui sont des modèles pour les enfants doivent ressembler à ça? Les enfants doivent apprendre que la vie c'est ça?

L'Education Nationale managée comme un Mac Do, c'est ça l'école de demain?
Et bien oui, la preuve est faite.

bienvenue au collectif de Quetigny

En attendant le site du collectif de Dijon,

rappel des adresses des autres collectifs de l'agglomération dijonnaise :

Chevigny :
collectifestdijon@gmail.com

Longvic :
cath21@neuf.fr

Dijon :
collectif.ecole.dijon@gmail.com

chenove :
co.cep@laposte.net

modalités d'actions du samedi 28 mars

Le collectif écoles Dijon s'est réuni ce jeudi 12 mars pour définir les modalités d'actions du samedi 28 mars, date qui avait été définie lors de la réunion précédente.
Le collectif a acté un PARCOURS DE L'EDUCATION (DE LA MATERNELLE A L'UNIVERSITE) visant à réunir tous les collectifs-écoles dans une action VISIBLE dont le fil rouge est le suivant : une place occupée avec un événement signalé par un coup de sifflet et dépôt d'un slogan pour chaque niveau (1er degré, second degré......), avec un déplacement en chaîne humaine d'une place à l'autre.
Trame :
1/ RDV à 15h30 pour les personnes faisant partie de l'organisation (à préciser : qui se charge de quoi?)
Maternelle
RDV à 16h00 place de la Libération, cour de récréation, au coup de sifflet (par mégaphone) tout le monde s'allonge ou s'immobilise, une banderole étant brandie SAUVONS LA MATERNELLE PUBLIQUE GRATUITE - NON AUX JARDINS D'EVEIL PAYANTS ; au coup de sifflet, nous partons en farandole(s) (ou chaîne humaine) vers la place suivante, en laissant la banderole sur place (adhésifs au sol).
2/ Primaire
place François Rude : seront listées au mégaphone les réformes Darcos concernant l'école primaire. Tout le monde hue : zéro, nul, hou...... Même démarche que précédemment au coup de sifflet EVALUATION DE L'ELEVE DARCOS : 0/20 (banderole laissée à la fontaine)
3/ Collège-Lycée
Place Darcy : slogan à définir par les membres du second degré
4/ Université
Retour place François Rude : slogan à définir par les membres de l'université
5/ IUFM (Masterisation) pour boucler la boucle
place de la Libération : slogan à définir par les membres de l'IUFM
Nous finaliserons le projet lors d'une prochaine réunion qui aura lieu mardi 17 mars à 20h30 à la Bourse du travail de DIJON, 17 rue du TRANSVAAL:
- slogans 3, 4 et 5
- élaboration d'un tract pour diffuser l'info lors de la mobilisation du 19 mars
Important : il est capital que soient présents à la réunion les représentants (au moins 1) du second degré, de l'université, de l'IUFM, avec leur slogan !
En espérant n'avoir rien oublié et avoir été claire.....
Christine Bernery, pour le collectif-Dijon, à tous les collectifs.

mercredi 11 mars 2009

Ah ! Si j’étais riche... (SUITE)

Nous n’avons, nous dit-on, plus les moyens d’un service public de qualité...

La réduction des dépenses publiques nous est, paraît-il imposée par des paramètres extérieurs, que nous ne maîtrisons plus au niveau de l’Etat.

Nous devrions avoir honte de vouloir alourdir, ou même, maintenir à leur niveau actuel les dépenses publiques... et alourdir ainsi la charge de la dette qui sera supportée par nos enfants...

Mais le budget nécessaire pourrait-il, en fait, être trouvé ?

N’est-il pas, en réalité, utilisé pour d’autres priorités ?

Existe-t-il, en fin de compte, une possibilité de choix politique en faveur d’une Education de qualité, du maintien d’un système de santé performant pour tous, voire d’une répartition équitable des retraites, etc... ?

EST-IL EFFECTIVEMENT IMPOSSIBLE D’INVESTIR DANS LES SERVICES PUBLICS ?

Les caisses de l’Etat : entre dépenses prioritaires et fuites fiscales.

Petit rappel :
- 337,8 Millions d’euros par an... c’est le traitement annuel des 13 500 enseignants en moins. Une économie dont une grande partie est effacée par les heures supplémentaires imposées au personnel en place.
- 10 Milliards d’euros : c’est le montant qui aurait été nécessaire au maintien des retraites, régimes spéciaux compris...
- 12 Milliards d’euros : c’est le montant du "trou de la sécu"...
- 38 Milliards d’euros : c’est le budget total consacré à l’enseignement scolaire. (Voir à ce propos : http://4tous.net/ecoledemain/spip.p...)

On trouve facilement dans l’actualité proche des sommes largement supérieures :

La loi Tepa, dite aussi "paquet fiscal" :

- Extrait de l’article "les dossiers qui fâchent" : libération.fr, le 2 janvier :

Ce texte contenait, selon l’article, « une avalanche de cadeaux fiscaux à destination des ménages les plus aisés :
- bouclier fiscal à 50 %,
- déductions variées pour réduire l’ISF (impôt sur la fortune),
- baisse des droits de succession,
- augmentation extravagante des plafonds des donations,
- déduction des intérêts d’emprunts…

Quand on les met bout à bout, les mesures fiscales représentent plus de la moitié du coût de la loi Tepa estimé entre 13 et 14 milliards d’euros en année pleine. »

Les heures sup encouragées par la loi Tepa se portent bien.
- extrait de l’article sur le coût des heures supplémentaires permises par la loi Tepa :

« -Au troisième trimestre, elles se maintiennent quasiment à leur plus haut niveau depuis leur création, soit 182,7 millions.
- Certes, le volume est très légèrement inférieur (- 0,3 %) à celui du deuxième trimestre, mais ce dernier avait déjà connu une augmentation de 5,5 % quand, sur la même période, la France entrait dans la crise en détruisant 27 000 emplois.
- Gabriel Tahar, chercheur au Lirhe (1), à l’université de Toulouse, revient sur la pertinence de cette mesure. »

Sans avoir forcément les outils de juger de la pertinence de cette loi, retenons juste que 14 Milliards, c’est à peu près le tiers de 45 Milliards...

La fraude fiscale : environ 40 milliards

Soit 4% du PIB (autant que le budget attribué à l’enseignement scolaire).

- Source : Alternatives économiques, avril 2007 :

« La fraude fiscale s’établirait en France entre 29 et 40 milliards d’euros. Une fourchette largement sous-estimée.

Le Conseil des prélèvements obligatoires a rendu son verdict début mars : le montant total de la fraude fiscale s’établirait en France dans une fourchette de 29 à 40 milliards d’euros, soit de 1,7% à 2,3% du produit intérieur brut. Une fourchette minimale car établie statistiquement à partir des cas avérés de fraude fiscale, qui ne représentent qu’une partie de la réalité.
- Le Syndicat national unifié des impôts (Snui) l’avait pour sa part estimée, en juillet dernier, entre 42 et 51 milliards d’euros.

La France apparaît très en retard dans la connaissance et dans l’analyse du phénomène : "les travaux sont beaucoup plus rares et leur valeur et leur portée scientifique beaucoup plus disparates" qu’à l’étranger, regrette le Conseil. Les autres pays de la zone euro sont logés à la même enseigne et il faut se tourner vers les Etats-Unis, le Royaume-Uni, ou la Suède ... »

La logique du libéralisme : le transfert des richesses des travailleurs vers les actionnaires : environ 160 Milliards d’euros en vingt ans

Soit 9,3% du PIB.

- Source : le monde Diplomatique de janvier 2008.

- « La part des profits est inhabituellement élevée à présent (et la part des salaires inhabituellement basse).
- En fait, l’amplitude de cette évolution et l’éventail des pays concernés n’ont pas de précédent dans les quarante-cinq dernières années. »

    • D’où sont tirées ces lignes ?
    • D’un texte de la Confédération générale du travail (CGT) ?
    • Nullement : elles viennent d’un article de la Banque des règlements internationaux (BRI), une institution qui réunit chaque mois, à Bâle (Suisse), les banquiers centraux afin de « coordonner les politiques monétaires » et d’« édicter des règles prudentielles ».

- D’après le Fonds monétaire international (FMI), dans les pays membres du G7, la part des salaires dans le produit intérieur brut (PIB) a baissé de 5,8 % entre 1983 et 2006.
- D’après la Commission européenne, au sein de l’Europe cette fois, cette part a chuté de 8,6 %.
- Et, en France, de 9,3 %.

- On évalue ce transfert de richesses : le PIB de la France s’élève à près de 1 800 milliards d’euros.
- « Donc il y a en gros 120 à 170 milliards d’euros qui ont ripé du travail vers le capital »

(On peut, sur le même sujet, écouter l’émission "Là-bas si j’y suis du 24 janvier 2008" : 9,3% : hold up géant
- On peut passer les messages, qui datent un peu, et commencer au 4 ème onglet : 15h18-15h23...)

En résumé :

- 14 Milliards d’euros par an, c’est l’estimation du coût annuel de la loi TEPA.
- 29 à 40 Milliards, c’est la fourchette estimée de la fraude fiscale en France chaque année.
- 120 à 170 Milliards c’est l’estimation de la part de richesse qui a été transférée des travailleurs vers les actionnaires...

On pourrait également s’intéresser au coût des cadeaux faits aux banques et aux entreprises pour pallier à la crise, et cela, si je me souviens bien, sans aucune contre-partie... Mais à d’autres de me trouver ça, avec référence et de m’envoyer l’info...

A noter que le maintien des postes dans la fonction publique pourrait également, pour un coût somme toute modique, amortir les problèmes de chômage, liés à la crise...

Mais non...

- « A quoi servirait de maintenir 30 000 emplois publics par an quand 100 000 emplois privés disparaissent chaque trimestre », souligne ce conseiller de l’Elysée ? C’est vrai quoi, quand le chômage augmente, il est urgent de supprimer des emplois !
- Le reste de l’article ici :

Nous sommes bien en présence d’un choix politique…

Celui-ci pourrait être justifié par le fait qu’il est appliqué par un gouvernement élu.

Pourtant, la totale absence de prise en compte des avis contradictoires, de la mobilisation de protestation, des votes contraires, peut reposer la question de la légitimité de ces choix : les Français étaient d’accord pour « travailler plus et gagner plus. »

Ils le sont moins pour :
- avoir une école et un système de santé dégradés, et dans le même temps :
- subir les effets de la crise d’un système qui n’est pas remis en question :

  • sous-emploi,
    - chômage,
    - perte de perspectives…

…Et voir dans le même temps, d’énormes sommes d’argent se volatiliser dans une logique de marché que nul ne semble pouvoir maîtriser, ni vouloir réguler.

mardi 3 mars 2009

AH SI J'ETAIS RICHE !

http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article128

Le budget total de l'enseignement scolaire, c'est environ 40Milliards d'euros par an. Les suppressions de postes n'entraînent pas d'économie très importantes puis qu'elles seront compensées par le coût des heures sup. : embaucher moins, surmener le personnel en place, qui ne s'en sort plus, financièrement.

Sait-on que le paquet fiscal exonération d'heures sup, allègement de droits de succession et bouclier fiscal, c'est environ 15 Milliards par an, alors que 13 500 fonctionnaires, ça coûte 337 Millions : un tiers d'un Milliard...

Tout ça déniché avec l'obstination le savoir-faire d'une biologiste et néanmoins PE..., avec courbes, références et tout...

SI L'EDUCATION COUTE TROP CHER ESSAYONS L'IGNORANCE...

http://4tous.net/ecoledemain/spip.php?article124

PROPOSITIONS D'ACTIONS POUR LE 10 MARS

Sur le site http://www.agnationale.org , un
onglet "propositions d'actions pour le 10 mars" a été créé afin de
mutualiser les idées des collectifs des différents départements pour
cette journée de mobilisation pour la défense du service public d'éducation.

Voilà la liste obtenue en recensant les idées proposées sur les fiches
de synthèse de mobilisation renvoyées par certains collectifs du Rhône
et celles présentées lors de l'AG nationale à Paris.

*Propositions d’action pour le 10 mars :*



*Actions d’information/ visibilité :*



Ø mise en place de banderoles « Ecole en danger » sur les écoles,
les voitures, les maisons… ;

Ø mise en berne des plaques d’écoles ;

Ø panneaux d’affichages devant les écoles avec revues de presse ;

Ø opérations gilets jaunes pour faire signer les pétitions ;

Ø tractages parents & enseignants devant écoles, sur les marchés… ;

Ø nuit des écoles » avec ou sans réunion d’information/ conférence/
débat public… ;

Ø forum sur l’école (de la maternelle à l’université) ;

Ø vente autocollants/ logo « Ecole en danger » ;

Ø publication d’articles dans la presse ;





*Actions « spectaculaires » :*



Ø SMA = Service Maximal d’Accueil (ateliers pris en charge par
divers intervenants en arts plastiques, musique, théâtre, danse…)

Ø cours en extérieur ;

Ø bal républicain ou carnaval devant l’Inspection Académique ;

Ø pique-nique, apéro contestataires devant les Inspections
Académiques ;

Ø « flash mob » : au premier coup de sifflet, les acteurs
dispersés dans un lieu public (gare par exemple…) se figent en
présentant, vêtus de leur gilet jaune, des banderoles et des pancartes
avec des revendications/ « Ecole en danger ». Au bout de trois minutes,
un second coup de sifflet indique au groupe de se disperser…

Ø cortège funèbre pour théâtraliser l’enterrement programmé de
l’Ecole publique avec tenue en noir+ masques blancs+ logos… ;

Ø descente aux flambeaux, défilé nocturne et rassemblement devant
la mairie ;

Ø récréation géante ;





*Actions de contestation :*



Ø convocation de conseils d’école extraordinaires (motions de
soutien) ;

Ø remise en mains propres des pétitions aux députés ;

Ø occupations ou blocages par les parents (des écoles, des IEN, des
IA…) ;

Ø cyber attaque ou fax attaque des institutions ;

lundi 2 mars 2009

Sarkozy et la Recherche : significatif d'une méconnaissance totale sur les questions de l'enseignement

http://www.youtube.com/watch?v=iyBXfmrVhrk

Quelques chiffres … sans aucune garantie de précision,

A partir du guide municipal 2008-2009 « L’ECOLIER à DIJON » publié par la mairie (et qui est très bien fait) j’ai essayé d’évaluer , en quelques chiffres le domaine d’intervention de notre collectif, c’est-à-dire l’immensité du champ qu’il s’est donné pour ambition de cultiver. Et je me suis limité à l’école primaire .
première difficulté : définitions
Comme chacun sait,
Dans le langage éducation nationale :
Ecole primaire= école maternelle (ou pré-élémentaire) + école élémentaire
Alors que dans le langage populaire , ou dans celui des parents :
Ecole maternelle + école primaire = école tout court, ou encore comme on disait au début du XX ième siècle : école « communale »

Il ressort de mes investigations que Dijon possède (le mot est exact, c’est la ville, autrement dit la commune de Dijon qui en possède le patrimoine… et qui l’entretient)
81 écoles primaires ainsi réparties :


Ecoles maternelles

42

Ecoles élémentaires

39

Total des écoles primaires

81



Mais il y a une autre manière de compter, ce sont les implantations géographiques, car presque toujours, il y a des groupes scolaires, c’est-à-dire, côte à côte une école maternelle + une école élémentaire. (et pour les jeunes parents qui ne le sauraient pas encore, car ils font souvent la confusion, chacune d’elles a une directrice ou un directeur)

Groupes scolaires
35 X 2 = 70
Ecole maternelle seule
7 X 1 = 7
Ecole élémentaire seule
4 X 1 = 4
Total des implantations : 46
Et on retrouve bien le total de nos écoles : 81

Intéressons-nous au nombre des classes, toujours en faisant de l’arithmétique :
Classes des écoles maternelles 163
Classes des écoles élémentaires 258
Nombre total de classes 421

Il en résulte deux chiffres fondamentaux, mais là je suis obligé de faire quelques hypothèses :

Nombre des enseignants : de 450 à 500 environ, car on rencontre parfois des enseignants à temps partiel, sans compter ceux qui « déchargent » les directeurs, les remplaçants, etc…
Nombre des parents délégués élus dans les conseils d’école : 421 titulaires et
421 suppléants au maximum, car tous les postes ne sont pas pourvus.

C’est essentiellement sur ces deux groupes de personnes que repose l’activité de notre collectif parents-enseignants-citoyens : disons au minimum que c’est son socle de départ.

Intéressons-nous maintenant au nombre d’élèves : je n’ai pas sous la main les chiffres de la mairie, ni ceux de l’inspection académique, donc je fais des hypothèses…plausibles
classes nombre Nombre d’élèves par classe

Maternelles
163 30 4890
élémentaires
258 27 6966
Total du nombre d’élèves
11 856 arrondi à 12 000

Pour estimer le nombre de parents d’élèves, je vais appliquer la règle immuable qui veut qu’il faut être deux pour faire un enfant, et j’arrive à 24 000 parents potentiels, …mais il y a des parents qui sont comptés deux fois : ceux qui ont plusieurs enfants scolarisés dans ces écoles. Ramenons raisonnablement ce chiffre à

20 000 parents d’élèves