mercredi 27 mai 2009

sauvons l'école maternelle

Le collectif Sauvons l'Ecole Pour Tous de la vallée de la Bruche (67) lance une pétition contre toute expérimentation des jardins d'éveil dans notre département. En plus de la version papier voici un lien vers sa version électronique.

http://www.mesopinions.com/-Petition-pour-le-boycott-des-jardins-d-eveil--petition-petitions-ee8c43a09b500005c47764ad61557de5.html

jeudi 14 mai 2009

« Vous avez aimé les évaluations de CM2 ? Vous allez adorer celles de CE1 ! »

Voilà ce qu’aurait pu dire le Ministre de l’Education Nationale qui confond une fois encore la détermination dont il se prévaut avec un entêtement bien regrettable. Car aucune leçon n’a été tirée du détestable épisode de janvier dernier qui aura vu, fait historique, l’administration demander aux enseignants de mettre eux-mêmes leurs élèves en échec !

Certes, la communication des résultats en mars 2009, à partir d’éléments très lacunaires (bilans incomplets et au moins 22 % de non remontée) n’a pas participé pour une fois au discours catastrophiste auquel on nous avait habitués. Mais les risques liés à ces nouvelles évaluations demeurent entiers.

D’abord par la difficulté de certains items (dans la logique des nouveaux programmes). Ensuite par le système d’évaluation révélateur de la pensée actuelle : binaire (1 ou 0, bon ou faux) !

Enfin, par la menace persistante d’une publication qu’aucun pouvoir politique ou judiciaire ne pourra empêcher. D’ailleurs, on a déjà pu voir sur internet des classements par académie dignes d’un championnat !

Par ailleurs ces évaluations vont suivre les élèves, car elles font partie du nouveau livret national unique et obligatoire qui va en plus être informatisé. Elles seront même l’essentiel de ce document, puisqu’elles vont servir de base pour l’inscription dans ce même livret des « compétences » du « socle commun » censées être acquises par les élèves. Ces évaluations vont donc (comme celles de CM2) entraîner une concurrence entre élèves, entre enseignants et, rapidement, entre écoles. Si tel devait être le cas, ce serait la fin de l’école publique que nous connaissons et défendons.

Devant tant d’incompréhension, mais aussi en raison des risques encourus par ceux qui ont affronté l’administration dans cette affaire des évaluations (jusqu’à 4 jours de retrait de salaire pour des enseignants qui ont pourtant fait classe la semaine de passation), nous appelons plus que jamais les collègues concernés, soutenus par les Conseils de Maîtres, voire les Conseils d’Ecole où siègent les Parents d’Elèves (qui peuvent inciter à ne pas mettre les élèves de CE1 une matinée dans la période d’évaluation), à ne rien faire remonter des résultats partiels ou globaux qui pourraient être récupérés.

Et comme le dit lui-même Xavier Darcos (Ouest-France, le 6 mai 2009) : « Je serais un prof du premier degré, je serais sans doute parmi les mecs qui gueulent ». Comme on le comprend !
Sylvain Grandserre, porte-parole Appel des cent maîtres

Livret élève et livret enseignant, constat de l'Appel des cent maîtres sur le site du collectif
http://collectif.ecoles.free.fr/articles.php?lng=fr&pg=115

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Collectif Parents Enseignants Ecoles Ouest Lyonnais
http://collectif.ecoles.free.fr
http://ecole69w.fr

dimanche 10 mai 2009

Article Ouest France Xavier Darcos : diviser pour mieux régner ?

Xavier Darcos aux côtés des désobéissants
08 Mai 2009 Par Sebastien Rome

Vrai info "off" de Ouest France ou boutade du 1er avril le 6 mai ? Brocardant le mouvement du supérieur, Xavier Darcos aurait pris la défense des enseignants du 1er degré. Vrai ou pas, c'est au moins une bonne occasion de rire, lisez plutôt.

.mercredi 06 mai 2009

Xavier Darcos furieux contre certains universitaires

"Des fous qui cherchent des alliés". C'est ainsi que Xavier Darcos qualifient certains universitaires en grève depuis des semaines pour des revendications "auxquelles je ne comprends rien", ajoute le ministre. "Je ne sais même pas ce qu'ils veulent. Ces gens-là creusent leur tombe. A la Sorbonne, les inscriptions sont en chute de 20%. On leur offre l'autonomie; on les couvre de milliards... Pour une minorité, c'est une vraie névrose autodestructrice. Je serais prof du premier degré, je serais sans doute parmi les mecs qui gueulent. Mais, dans le supérieur, plus je plonge dans le dossier, moins j'arrive à comprendre."

RAPPEL DES MOTIFS DE LA LUTTE

LES "REFORMES" DE LA MATERNELLE AUX LYCEES



. 1968 : réforme E. FAURE : essai de répondre à la massification de l’école par une certaine démocratisation (nouvelles séries adaptées aux nouveaux publics scolaires…)

. 1975 : réforme HABY collège unique

Ø ascension sociale par l’école

. années 2000 : poursuite massification mais ascension social bloqué ; plus de volonté politique de démocratiser l’accès au savoir

Ø objectifs à la baisse (socle commun) donc possibilité de se contenter d’à peu près…

Ø Pourquoi mettre en place des réformes de la maternelle aux lycées ?

En octobre 2008, Xavier DARCOS a déclaré : « La plupart des mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes ». (12 000 000 élèves/ 870 000 enseignants = 1prof pour 13 élèves !) pour supprimer 13500 postes spécialisés : (primaire, collège, lycée) :

- remplacement de la classe des tout-petits par les jardins d’éveil payants
- suppression des postes spécialisés :

o suppression des RASED ;

o suppression des COP-PSY ;

o suppression ou diminution des décharges des professeurs relais théâtre, cinéma, danse…

o fermeture des établissements spécialisés (ex/ EREA Villeurbanne)

- réforme des lycées :

o diminution horaire des 2nde ;

o suppression du BEP ;

o bac pro en 3 ans (au lieu de 4 ans);

o bivalence des enseignants ;

o éviter le redoublement en 2nde.

- remise en cause de la formation initiale et continue des enseignants :

o suppression des IUFM et mastérisation ;

o suppression des stages ;

Ø glissement de la spécialisation à la polyvalence dans le cadre de la déqualification générale

Ø Comment faire passer ces réformes ?

* En s’assurant l’obéissance des élèves et des fonctionnaires :

Même si la soumission a toujours été inhérente au statut de fonctionnaire, elle s’accompagnait jusqu’ici d’une marge d’autonomie. C’est cette marge de manœuvre qui est attaquée par le volet répressif des réformes :
- remise en cause du droit syndical et du droit de grève :

o interdiction des heures d’information syndicale sur le temps de travail ;

o obligation de se déclarer gréviste 48 heures à l’avance ;

o mise en place du Service Minimum d’Accueil ;

- renforcement des rapports hiérarchiques : de la surveillance et de la répression :

o renforcement des pouvoirs des chefs d’établissements ;

o modification des bonifications/ avancement et mutations à discrétion des chefs d’établissement et IPR ;

o renforcement des rapports hiérarchiques (création des EPEP) ;

- renforcement de la surveillance et de la répression :

o fichage systématique des élèves (BASE ELEVES, SCONET…)

o appel d’offre : veille sur internet ;

o sanctions administratives, financières/ désobéisseurs (retrait de 32 jours de salaires dans les BDR) ;

o poursuites judiciaires contre les lycéens et étudiants mobilisés ;

o banalisation des interventions policières dans les établissements scolaires.

* En induisant des stratégies individuelles au détriment des démarches et luttes collectives :

- mise en concurrence des élèves, des disciplines, des enseignants, des établissements :

o suppression de la carte scolaire (présentée comme la liberté de choisir son établissement) ;

o évaluations nationales publiables ;

o choix des disciplines à la carte ;

o pressions des chefs d’établissements

- précarisation de certains emplois :

o création de l’ANR Agence Nationale de Remplacement ;

o recours aux vacataires (200 heures maximum !) à la place des TZR ;

- en divisant les équipes :

o multiplication des services partagés ;

o propositions d’heures supplémentaires (remplacements à l’interne dans le 2nd degré) ;

o primes de 400 euros pour les évaluations CE1 et CM2 ;


Le secteur éducation ne peut pas régler tous les problèmes d’une société qui fonctionne sur des rapports hiérarchiques, des inégalités et des exigences de rentabilité : il y a urgence à inscrire une convergence dans les services publics car ce sont les secteurs de la reproduction du système d’ensemble.

Opposer à cela une logique collective d’insubordination (cf désobéisseurs)

Maintenir une dimension collective : importance des collectifs parents / enseignants ≠logiques corporatistes.

vendredi 8 mai 2009

carte en France et liste des collectifs "école en danger"

http://fr.nomao.com/ecoleendanger/1374399

Comment l’Angleterre a perdu sa maternelle

Un témoignage intéressant sur l’école maternelle en Angleterre. Où l’on voit comment l’Etat anglais a démantelé sa petite école:

1/ Suppression de la carte scolaire

2/ Evaluations des écoles et transmission de ces résultats à la presse

3/ Mise en place d’un système d’école payante.

Ca ne vous rappelle rien ??

L’Angleterre a connu bien avant nous la politique ultra-libérale et l’on peut mesurer maintenant les dégâts causés. A ce titre le témoignage d’une maman anglaise transmis par le collectif du Minervois est très révélateur et illustre parfaitement les analyses que nous faisons des réformes en cours. Source: http://cgt-universite-de-provence.over-blog.fr

Témoignage d’une maman anglaise sur l’école maternelle (les prénoms ont été modifiés)

J’ai eu envie de partager mon expérience avec les parents car au cours d’une réunion, des parents ont parlé des réformes de l’éducation nationale en France et des craintes pour la maternelle. Les mêmes réformes ont déjà eu lieu en Angleterre il y a quelques années.

À l’époque où ma fille allait en maternelle, c’était comme en France. L’école était Publique, Laïque et surtout gratuite. Mary pouvait aller à l’école tous les jours. Elle avait beaucoup d’amis qui habitaient dans le quartier, tous les parents étaient voisins et se parlaient. C’était très convivial.
Lorsque mon fils Julian a eu l’âge d’aller en maternelle, à 3 ans, ce n’était plus possible pour lui d’aller à l’école publique parce-que beaucoup d’écoles avaient fermé. La seule école publique qui restait n’avait pas de place, il reste peu d’école maternelles publiques en Angleterre. Il y avait beaucoup d’écoles privées, toutes payantes.

Au début, avec la suppression de la carte scolaire, on pensait avoir le choix, le gouvernement édite un classement des établissements scolaires et en plus, les résultats des évaluations nationales sont publiés dans les journaux. Quand on choisit une école privée, on regarde les locaux, l’environnement, les équipements, la motivation des équipes … Toutes ces écoles fonctionnent comme des entreprises.

En fait, on a pas vraiment le choix, le prix est le critère le plus souvent regardé par les familles, j’ai choisi l’école la moins chère et la plus proche de chez moi. Mon fils n’allait pas à l’école avec ses voisins, chacun avait choisi une école différente, parfois les gens font de longs trajets pour aller à l’école de leur choix. Je n’ai jamais rencontré les parents de l’école de mon fils.

Il y a 4 ans, pour une journée à l’école, il fallait payer 25 € par jour (cantine comprise). Ce n’était pas une école chère mais il n’y allait que 2 matinées par semaine.

Aujourd’hui, un site du gouvernement (www.directgov.co.uk) annonce que ça coûte au minimum 1000 € par mois. Le prix a augmenté de 7% cette année. Il faut environ 15 000 € par an pour un plein temps dans une école maternelle.

Le gouvernement dit que c’est un bon prix : moins de 5 € de l’heure, ça leur semble correct.
Il existe des aides pour certaines familles, 12,5 heures par semaine pour 38 semaines, mais c’est trop difficile de les obtenir, les dossiers sont difficiles à remplir, les papiers sont longs et compliqués à faire. Les démarches sont impossibles.

mardi 5 mai 2009

Quand le prêtre formera l'instituteur, par Caroline Fourest

LE MONDE | 30.04.09 | 12h54 • Mis à jour le 30.04.09 | 12h54


On assiste à un assaut sans précédent pour tenter d'affaiblir
l'enseignement républicain et laïque au profit de l'enseignement
privé et confessionnel. En principe, la République "ne reconnaît, ne
salarie, ni ne subventionne aucun culte". En coulisse, tout est fait pour
torpiller l'esprit de cette loi dès qu'il s'agit d'éducation nationale.

Dans la plus grande discrétion, tout un pan du discours prononcé par Nicolas
Sarkozy à Saint-Jean-de-Latran vient d'entrer en vigueur. On se souvient de
cette phrase dans laquelle le président plaçait le prêtre au-dessus de
l'instituteur"dans la transmission des valeurs". Depuis, il a
tenté de minimiser. Ces mots traduisent pourtant une vision de la transmission
et de l'enseignement que son gouvernement applique à la lettre.

Dans une autre partie de son discours, moins célèbre, le président
regrettait que la République ne reconnaisse pas la "valeur des diplômes
délivrés par les établissements d'enseignement supérieur
catholique". On pensait à la reconnaissance de diplôme de théologie...
Ils n'ont pas à être validés par la République puisqu'elle ne
"reconnaît aucun culte". Mais le président s'obstine. Notamment
avec l'arrière-pensée de pouvoir estampiller la formation des imams
rêvée par le ministère de l'intérieur mais dispensée par la Catho. Un
bricolage qui ne fait que renforcer l'impression d'une gestion
postcoloniale de l'islam, donc la propagande islamiste. Tout en tuant à
coup sûr l'esprit de 1905.

L'affaire est plus grave qu'il n'y paraît. Les décrets de cet
accord - signé en catimini entre la France et le Vatican le 18 décembre 2008 -
viennent de tomber. Ils prévoient la "reconnaissance mutuelle des
diplômes de l'enseignement supérieur délivré sous l'autorité
compétente de l'une des parties". Or cette "reconnaissance"
ne vaut pas seulement pour les matières théologiques mais aussi profanes.
Autrement dit, le baccalauréat ou d'éventuels masters.

L'accord feint d'appliquer une directive européenne (le processus de
Bologne), pensée pour reconnaître les diplômes étrangers, mais il change de
nature à partir du moment où il est signé avec le Vatican, pour
"reconnaître" des diplômes délivrés sur le sol français par des
établissements de l'Eglise. Ce qui revient non seulement à casser le
monopole des diplômes qu'avait l'Etat depuis 1880, mais aussi
l'esprit de l'article 2 de la loi de 1905.

Jusqu'ici, les établissements catholiques privés pouvaient parfaitement
préparer des élèves au bac, mais ceux-ci devaient passer leur diplôme avec
tous les autres. Petite astuce connue des professeurs : de nombreux
établissements privés choisissent de ne présenter que les meilleurs élèves
sous leurs couleurs et d'envoyer les autres en candidats libres pour
améliorer leur score de réussite au bac. Appâtés par des pourcentages
tournant autour de 100 %, de plus en plus de parents se tournent vers ces
établissements au détriment de l'école publique.

Le gouvernement fait tout pour encourager ce choix : démantèlement de la
carte scolaire, baisse du nombre de professeurs dans le public... Le plan
banlieue est à sec, mais on racle les fonds de tiroirs pour financer - sur
fonds publics - l'ouverture de 50 classes privées catholiques dans les
quartiers populaires. Un grand lycée Jean-Paul-II est sur les rails. Un
collège tenu par l'Opus Dei est déjà sous contrat.

Il ne manquait plus que ça : la fin du diplôme d'Etat... Justement au
moment où l'Etat annonce vouloir supprimer les IUFM, brader les concours,
et remplacer leur formation par un master que pourrait préparer n'importe
quel établissement privé. Comme ça, en plus de délivrer le baccalauréat, le
Vatican pourra ouvrir des masters destinés directement aux futurs enseignants.

Un comité 1905 vient de porter plainte devant le Conseil d'Etat. S'il
n'obtient pas gain de cause, le prêtre aura le champ libre pour reprendre
la main sur l'instituteur.

Caroline Fourest
Article paru dans l'édition du 02.05.09

dimanche 3 mai 2009

article du monde du 2 Mai : Les collectifs parents-enseignants, nouveau cadre pour la protestation

Les collectifs parents-enseignants, nouveau cadre pour la protestation
LE MONDE | 02.05.09 | 14h44  


"Attention école en danger". Des parents et des enseignants ont défilé, vendredi 1er mai, sous cette bannière. Apparus à l'automne 2008, ces collectifs d'un nouveau genre, créés pour s'opposer aux réformes de l'école, montent en puissance. Tout l'hiver, ils ont organisé des manifestations très locales, avant de se chercher une visibilité plus nationale.
Difficile pour l'heure de quantifier ces regroupements : "On voit des personnes un jour qui disparaissent le lendemain. Puis des nouveaux arrivent", explique Isabelle Campanella, enseignante en lettres et membre du collectif de Lyon. Si l'on se réfère aux traces Internet, 40 000 pages Web leur sont consacrées, 20 000 mails ont été envoyés à l'adresse nationale (agnationale@yahoo.fr) et 35 départements ont tenté de fédérer leurs forces lors de plusieurs rendez-vous nationaux.
Ces tentatives viennent d'aboutir à un regroupement en coordination nationale, dont la quatrième rencontre aura lieu le 13 juin à Toulouse. Mercredi 29 avril, certains de ses représentants étaient présents à l'assemblée générale de la coordination nationale des universités avec, comme mandat, de créer un mouvement de citoyens qui défende l'éducation, de la maternelle au supérieur.
Né autour des réformes du premier degré, le mouvement recrute aujourd'hui bien plus large. "Au départ, des enseignants nous ont conviés à une réunion d'information sur les nouveautés mises en place dans les écoles primaires. Là, des parents ont décidé de dire "non" aux réformes et puis d'autres se sont rallié des collèges ou lycées voisins", rappelle Bruno-ez-Zafir, un parent d'élève de Villefranche-sur-Saône.
DÉFENSE DES ÉLÈVES ÉTRANGERS
Au fil des actions, les collectifs constitués sur une école, un quartier ou une ville, se sont rapprochés de ceux des communes voisines, avant de donner naissance à un mouvement départemental. Partout, les scénarios ont été assez voisins. Un site national fédère à présent les échanges.
Ces groupes comptent évidemment des professionnels de la lutte, qui rêvent du grand soir. A Quétigny (Côtes-d'Or), Alexandre Vanesse ne cache pas ses années à la Ligue communiste révolutionnaire. Pas plus que Benoît Guerrée de Béziers (Hérault) ne tait son militantisme à la Confédération nationale du travail (CNT), un référent en matière d'anarcho-syndicalisme.
Mais le mouvement parents-élèves dépasse ces mouvances, comme l'analyse Marie-Laure Basilien, maître de conférence en droit public à l'université Paris-III. Cette nouvelle forme de mobilisation a commencé à émerger autour de la défense des élèves étrangers. "Il n'y a pas d'adhésion, rien à payer et chacun s'engage en tant que personne sur les combats qui le motive, en fonction de ses disponibilités, note la chercheuse. En arrière-plan, ces collectifs se construisent sur un désir de justice sociale et répondent à leur manière à cette grande inquiétude sur le monde que nous allons laisser à nos enfants."
Ces combats, aux yeux des militants, ne cadrent ni avec les revendications catégorielles des syndicats, ni avec celles des fédérations de parents. Quel avenir auront ces collectifs ? "C'est notre grande interrogation. Nous savons que nous ne gagnerons pas cette fois, mais il faudra désormais compter avec nous", prévient Claire Mervant, de Sète (Hérault). Contrairement aux coordinations qui s'évaporaient à la fin d'un mouvement, celles-ci font du temps leur allié.
Maryline Baumard

http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/05/02/les-collectifs-parents-enseignants-nouveau-cadre-pour-la-protestation_1188028_3224.html

samedi 2 mai 2009

La ronde infinie des obstinés

La ronde infinie des obstinés reprendra Mardi à 16h jusqu'à 19h, Place de la Libération.

Et tous les jours ouvrables.

DIMANCHE 17 MAI : remettons l'école à flot

Le blog est ouvert grâce à François (collectif ouest lyonnais) et alimenté par nous. Vous y trouverez toutes les infos nécessaires pour la journée du 17 mai.

http://ecoleendanger.17mai.over-blog.com/

Faites des appels larges à la mobilisation de tous ceux qui sont inquiets pour les services publics d'éducation.

Et une petite idée de plus nous a été donnée dans la manif de ce matin : lancer des fleurs (jaunes ou non) sur l'eau pour un printemps de l'éducation !!!

Toutes les autres idées sont à prendre !

Opération Escargot Électronique

En quelques mots, il s'agira d'envoyer un courrier de protestation à chacun des rouages du système éducatif. Le succès de cette opération dépend du nombre d'individus que chacun arrivera à mobiliser pour défendre notre service public d'éducation français qui est gravement attaqué par ce gouvernement.

Pour cette première opération, tout le haut de la hiérarchie du système éducatif est visé : les ministères de l'Éducation Nationale et de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche, ainsi que les rectorats et les inspections de toutes les académies. Ces adresses professionnelles sont parfaitement publiques et inscrites sur les différents sites des institutions concernées.

Cette action sera terriblement efficace si elle est suivie massivement.
Imaginez recevoir tout au long de la journée 10.000 courriers électroniques de protestation qu'il vous faudrait continuellement traiter. Pourriez-vous les ignorer comme ils ignorent nos grèves et nos manifestations répétées ? Que se passerait-t-il si vous en receviez 10.000 autres le lendemain, puis le jour suivant, etc ?

Toutes les personnes qui souhaitent participer à cette action nationale sont invités à inscrire leur adresse électronique sur le site de l'opération: http://operation-escargot-electronique.net/
N'hésitez pas à diffuser LARGEMENT!


[Gastéronix se fâche !]
OPÉRATION ESCARGOT ÉLECTRONIQUE !

Pour défendre le service public
de la maternelle à l'université

Les ministres de ce gouvernement n'écoutent plus les citoyens malgré les nombreuses et massives démonstrations de mécontentement de la population.

Après la poste et avant les hôpitaux, c'est au tour du service public d'éducation d'être attaqué. Comme pour les autres services publics, l'objectif du gouvernement est de se désengager de celui de l'éducation et d'offrir cette mission au privé-payant.

Devant ce nouveau plan de marchandisation des services, le mépris de nos élus et leurs passages en force, il est temps d'affirmer notre volonté de résistance par une action qu'ils ne pourront vraiment plus ignorer.

Transposons à Internet une méthode qui a fait ses preuves sur les routes :

Embouteillons leurs boites
de courriers électroniques !

Envoyons de manière coordonnée un raz de marée de courriels de protestations aux ministères, rectorats et inspections académiques pour faire entendre notre mécontentement et notre attachement aux services publics !

L'action est simple mais sera terriblement efficace !

http://operation-escargot-electronique.net

Pour toute information sur cette opération,
consultez la foire aux questions. \@_