dimanche 10 mai 2009

RAPPEL DES MOTIFS DE LA LUTTE

LES "REFORMES" DE LA MATERNELLE AUX LYCEES



. 1968 : réforme E. FAURE : essai de répondre à la massification de l’école par une certaine démocratisation (nouvelles séries adaptées aux nouveaux publics scolaires…)

. 1975 : réforme HABY collège unique

Ø ascension sociale par l’école

. années 2000 : poursuite massification mais ascension social bloqué ; plus de volonté politique de démocratiser l’accès au savoir

Ø objectifs à la baisse (socle commun) donc possibilité de se contenter d’à peu près…

Ø Pourquoi mettre en place des réformes de la maternelle aux lycées ?

En octobre 2008, Xavier DARCOS a déclaré : « La plupart des mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes ». (12 000 000 élèves/ 870 000 enseignants = 1prof pour 13 élèves !) pour supprimer 13500 postes spécialisés : (primaire, collège, lycée) :

- remplacement de la classe des tout-petits par les jardins d’éveil payants
- suppression des postes spécialisés :

o suppression des RASED ;

o suppression des COP-PSY ;

o suppression ou diminution des décharges des professeurs relais théâtre, cinéma, danse…

o fermeture des établissements spécialisés (ex/ EREA Villeurbanne)

- réforme des lycées :

o diminution horaire des 2nde ;

o suppression du BEP ;

o bac pro en 3 ans (au lieu de 4 ans);

o bivalence des enseignants ;

o éviter le redoublement en 2nde.

- remise en cause de la formation initiale et continue des enseignants :

o suppression des IUFM et mastérisation ;

o suppression des stages ;

Ø glissement de la spécialisation à la polyvalence dans le cadre de la déqualification générale

Ø Comment faire passer ces réformes ?

* En s’assurant l’obéissance des élèves et des fonctionnaires :

Même si la soumission a toujours été inhérente au statut de fonctionnaire, elle s’accompagnait jusqu’ici d’une marge d’autonomie. C’est cette marge de manœuvre qui est attaquée par le volet répressif des réformes :
- remise en cause du droit syndical et du droit de grève :

o interdiction des heures d’information syndicale sur le temps de travail ;

o obligation de se déclarer gréviste 48 heures à l’avance ;

o mise en place du Service Minimum d’Accueil ;

- renforcement des rapports hiérarchiques : de la surveillance et de la répression :

o renforcement des pouvoirs des chefs d’établissements ;

o modification des bonifications/ avancement et mutations à discrétion des chefs d’établissement et IPR ;

o renforcement des rapports hiérarchiques (création des EPEP) ;

- renforcement de la surveillance et de la répression :

o fichage systématique des élèves (BASE ELEVES, SCONET…)

o appel d’offre : veille sur internet ;

o sanctions administratives, financières/ désobéisseurs (retrait de 32 jours de salaires dans les BDR) ;

o poursuites judiciaires contre les lycéens et étudiants mobilisés ;

o banalisation des interventions policières dans les établissements scolaires.

* En induisant des stratégies individuelles au détriment des démarches et luttes collectives :

- mise en concurrence des élèves, des disciplines, des enseignants, des établissements :

o suppression de la carte scolaire (présentée comme la liberté de choisir son établissement) ;

o évaluations nationales publiables ;

o choix des disciplines à la carte ;

o pressions des chefs d’établissements

- précarisation de certains emplois :

o création de l’ANR Agence Nationale de Remplacement ;

o recours aux vacataires (200 heures maximum !) à la place des TZR ;

- en divisant les équipes :

o multiplication des services partagés ;

o propositions d’heures supplémentaires (remplacements à l’interne dans le 2nd degré) ;

o primes de 400 euros pour les évaluations CE1 et CM2 ;


Le secteur éducation ne peut pas régler tous les problèmes d’une société qui fonctionne sur des rapports hiérarchiques, des inégalités et des exigences de rentabilité : il y a urgence à inscrire une convergence dans les services publics car ce sont les secteurs de la reproduction du système d’ensemble.

Opposer à cela une logique collective d’insubordination (cf désobéisseurs)

Maintenir une dimension collective : importance des collectifs parents / enseignants ≠logiques corporatistes.

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