LES "REFORMES" DE LA MATERNELLE AUX LYCEES
. 1968 : réforme E. FAURE : essai de répondre à la massification de l’école par une certaine démocratisation (nouvelles séries adaptées aux nouveaux publics scolaires…)
. 1975 : réforme HABY collège unique
Ø ascension sociale par l’école
. années 2000 : poursuite massification mais ascension social bloqué ; plus de volonté politique de démocratiser l’accès au savoir
Ø objectifs à la baisse (socle commun) donc possibilité de se contenter d’à peu près…
Ø Pourquoi mettre en place des réformes de la maternelle aux lycées ?
En octobre 2008, Xavier DARCOS a déclaré : « La plupart des mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes ». (12 000 000 élèves/ 870 000 enseignants = 1prof pour 13 élèves !) pour supprimer 13500 postes spécialisés : (primaire, collège, lycée) :
- remplacement de la classe des tout-petits par les jardins d’éveil payants
- suppression des postes spécialisés :
o suppression des RASED ;
o suppression des COP-PSY ;
o suppression ou diminution des décharges des professeurs relais théâtre, cinéma, danse…
o fermeture des établissements spécialisés (ex/ EREA Villeurbanne)
- réforme des lycées :
o diminution horaire des 2nde ;
o suppression du BEP ;
o bac pro en 3 ans (au lieu de 4 ans);
o bivalence des enseignants ;
o éviter le redoublement en 2nde.
- remise en cause de la formation initiale et continue des enseignants :
o suppression des IUFM et mastérisation ;
o suppression des stages ;
Ø glissement de la spécialisation à la polyvalence dans le cadre de la déqualification générale
Ø Comment faire passer ces réformes ?
* En s’assurant l’obéissance des élèves et des fonctionnaires :
Même si la soumission a toujours été inhérente au statut de fonctionnaire, elle s’accompagnait jusqu’ici d’une marge d’autonomie. C’est cette marge de manœuvre qui est attaquée par le volet répressif des réformes :
- remise en cause du droit syndical et du droit de grève :
o interdiction des heures d’information syndicale sur le temps de travail ;
o obligation de se déclarer gréviste 48 heures à l’avance ;
o mise en place du Service Minimum d’Accueil ;
- renforcement des rapports hiérarchiques : de la surveillance et de la répression :
o renforcement des pouvoirs des chefs d’établissements ;
o modification des bonifications/ avancement et mutations à discrétion des chefs d’établissement et IPR ;
o renforcement des rapports hiérarchiques (création des EPEP) ;
- renforcement de la surveillance et de la répression :
o fichage systématique des élèves (BASE ELEVES, SCONET…)
o appel d’offre : veille sur internet ;
o sanctions administratives, financières/ désobéisseurs (retrait de 32 jours de salaires dans les BDR) ;
o poursuites judiciaires contre les lycéens et étudiants mobilisés ;
o banalisation des interventions policières dans les établissements scolaires.
* En induisant des stratégies individuelles au détriment des démarches et luttes collectives :
- mise en concurrence des élèves, des disciplines, des enseignants, des établissements :
o suppression de la carte scolaire (présentée comme la liberté de choisir son établissement) ;
o évaluations nationales publiables ;
o choix des disciplines à la carte ;
o pressions des chefs d’établissements
- précarisation de certains emplois :
o création de l’ANR Agence Nationale de Remplacement ;
o recours aux vacataires (200 heures maximum !) à la place des TZR ;
- en divisant les équipes :
o multiplication des services partagés ;
o propositions d’heures supplémentaires (remplacements à l’interne dans le 2nd degré) ;
o primes de 400 euros pour les évaluations CE1 et CM2 ;
Le secteur éducation ne peut pas régler tous les problèmes d’une société qui fonctionne sur des rapports hiérarchiques, des inégalités et des exigences de rentabilité : il y a urgence à inscrire une convergence dans les services publics car ce sont les secteurs de la reproduction du système d’ensemble.
Opposer à cela une logique collective d’insubordination (cf désobéisseurs)
Maintenir une dimension collective : importance des collectifs parents / enseignants ≠logiques corporatistes.
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