mardi 30 juin 2009

AVS ! 6 ans après.... un beau gâchis

6 ans après le démarrage du dispositif des AVS, les plus anciens dans ce dispositif vont partir sans possibilité de renouveler leur contrat

Quel gâchis !!!

Gâchis humain : ces personnes investies dans leurs missions ont rendu les services aux enfants handicapées en s’investissement personnellement.
S’investir personnellement étaient leur seule solution pour répondre à l’attente des familles et des enfants qu’elles accompagnaient car l’Etat de son côté ne leur en a jamais donné réellement les moyens : pas ou très peu de formation, temps partiel imposé pour beaucoup, ... promesses de VAE (Valorisation des Acquis par l’Expérience) non tenues dans certaines académies....

Gâchis pour les personnes handicapées : En refusant de renouveler le contrat de ces AVS sur le départ qui ont acquis en 6 ans des compétences , l’Etat devra les remplacer par des nouvelles personnes qui n’ont pas d’expérience pour des fonctions lourdes de conséquence dans la prise en charge des enfants handicapés.

Dès la création du dispositif des AVS, l’Etat a choisi de ne pas pérenniser ni professionnaliser ces métiers pour conduire une réforme à moindre coût. Ces dispositifs - dans la continuité des emplois précaires : emplois CEC, CES, emploi-jeunes et divers contrats aidés -ne relèvent que du traitement du chômage et non pas de la fonction affichée : aide à l’intégration des enfants handicapés.

L’UNAPEDA a dès 2004 défini les grandes lignes d’un métier d’accompagnement des enfants sourds et malentendants qui nécessitent notamment une connaissance des modes de communication en LSF ou LPC (Voir notre article : La fonction d’AVS)

L’UNAPEDA s’associe à l’UNAISSE pour dénoncer le gâchis que représente le non renouvellement des contrats arrivant au bout des 6 ans.

L’UNAPEDA demande :
- que le métier d’accompagnement pour les enfants sourds et malentendants soit considéré comme un vrai métier
- que les moyens consacrés aux SSEFIS (services qui ont fait preuve de la qualité de leur accompagnement) soient renforcés

Vous pouvez lire la lettre de l’UNAISSE aux députés et sénateurs

http://www.unapeda.asso.fr/article.php3?id_article=853

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour à tous,
je suis ASSEDU AVS, c'est à dire assistante d'éducation AVS. J'accompagne des enfants handicapés dans leur scolarité depuis 3 ans. Je ne peux que constater encore cette année notre isolement face aux instits, et aux personnes qui nous encadrent ! On nous a promis une formation afin de pouvoir rebondir après notre contrat soit dans une nouvelle situation professionnelle ou dans une formation diplômante qui nous permettrait de continuer dans ce métier d'éducatrice. Paroles et paroles nous n'avons rien. Nous n'avons plus le droit de nous plaindre. Nous sommes payés misérablement. 858 euros ! seule avec 2 enfants et bien on ne va pas loin. Je suis sur multi sites donc je bouge tout le temps dans 2 écoles par jour. L'essence, l'usure de la voiture. Nous ne sommes pas au même tarif que les enseignant. Notre coordinateur est incompétent. Il ne nous soutient pas et si nous rencontrons problème on se retrouve seule avec notre problème. Nous ne sommes pas considérés alors que les enfants handicapés angoissent les profs. En avoir un dans la classe pas facile pour eux ! et en plus une AVS ! nous sommes rarement bienvenus et acceptés. Faut le dire. Les profs ne sont pas formés non plus à l'intégration d'un enfant déficient dans leur classe mais ils ont des formations pour des jeux de société et danse orientale. Nous les AVS qui avons aussi grand besoin de formation ne serait-ce le brevet de secourisme ben il n'y a pas de budjet pour nous. tous mes collègues ont le moral au plus bas. Pas de formation, pas de reconnaissance. Nous sommes rien. Mais on doit assurer car l'enfant n'a rien demandé et n'a pas à subir donc on reste professionnel dans une fonction qui refuse de nous former et de nous reconnaître c'est très paradoxal !!! Si je n'étais pas tenue à mes obligations de mère j'aurai démissionné ; ces postes sont des voies de garage sans issue. Les parents des enfants en défficience devraient aussi exiger des accompagnants formés. En septembre je suis affecté dans un collège je ne sais pas lequel et je ne connais même pas l'handicape de l'enfant ! je vais devoir le découvrir sur le champ en septembre, faire avec et sans aucune préparation. Je ne trouve pas cela normal. Nous sommes des pions et à force je pense que nous finiront par faire acte de présence sans broncher.
Vive l'éducation nationale........